lundi 14 mai 2007
résumé de la ficelle de guy de maupassant
dimanche 13 mai 2007
La Vie mode d’emploi
Avant d’attaquer le résumé, je donne ici quelques noms d’auteurs (et quelques titres de livres) qui ont fait partie de l’OuLiPo : Raymond Queneau (les Fleurs Bleues, Exercices de styles…), Italo Calvino (le vicomte pourfendu, le chevalier inexistant), Harry Mathews …
Voici le résumé :
Ce serait l’histoire d’un immeuble dans une rue de Paris ; avec la vie de ses occupants anciens ou présents…Ce serait aussi l’histoire de Bartlebooth un riche Anglais vivant dans un de ses appartements. Cet Anglais aurait un projet de vie : apprendre pendant dix ans l’art de peindre des aquarelles, puis de voyager pendant 20 ans et de peindre les ports des villes où il est allé, de les envoyer à un vieux monsieur (habitant aussi dans l’immeuble) pour qu’il en fasse des puzzles, puis une fois revenu de ses voyages, Bartlebooth reconstruirait ses puzzles pendant 20 autres années. A la fin de chaque puzzle, il demanderait à un de ses voisins de coller ensemble les pièces du puzzle, d’en extraire l’aquarelle originale (à l’aide d’un processus chimique) et pour finir de brûler la feuille de papier comportant la peinture… Voici le résumé d’une des histoires que compose ce livre…Car la vie mode d’emploi est une véritable machine à composer des histoires ; des histoires courtes, drôles, tragiques, avec des personnages attachants….un petit bonheur…
Pour public averti
Un Pedigree
Très bref, mais assez marquant malgré tout. J’ai été frappée par l’alternance de temps grammaticaux presque antinomiques. Présent de narration, et soudain voici l’imparfait ; et l’on revient au présent. Même effet que le mélange de précision et de zones d’ombre : sommes-nous vraiment dans le récit autobiographique, ou bien un peu à côté ? C’est tout l’art de Modiano. Ce livre semble anodin, et pourtant il laisse une empreinte forte sur le lecteur.
Sur la route
Résumé : Dans l’Amérique des années 40/50, Sal Paradise, jeune écrivain se lie d’amitié avec un certain Dean Moriaty…Ce jeune homme épris de liberté lui montrera le chemin de la route, un chemin parsemé de Jazz (Dizzy Gillepsy, Miles Davis…), de vol de voiture, de rire, de femmes, de peines…Mais le seul pour Moriaty et pour Paradise qui peut conduire au It, ou au satory.
Quand ma mère
Seul dans Berlin
Avis : Un livre magnifique, un livre pour ne pas oublier que des Allemands ont aussi lutté contre le nazisme, un livre où les personnages se révèlent Humains.
Les Orangers (suivi de) La boîte à secrets
Deux nouvelles où l’on retrouve tout l’art de Dominique Mainard : écriture sèche, ramassée, poétique, avec un grand pouvoir d’évocation. Plutôt destinées aux adultes ou, à la rigueur, aux grands ados.
NB : ces deux nouvelles sont extraites du recueil Le grenadier (Gallimard, 1997)
La Métamorphose (Die Verwandlung)
Une suite d'instants de vie, pas commune, au premier abord. Un homme se réveille métamorphosé en cafard géant ; un autre qui se cachait la vérité se suicide sur l'ordre de son père ; un cheval du temps d' Alexandre le Grand se réincarne en avocat ; l'histoire d'un médecin de campagne, dur, très dur métier chez Kafka. Puis de courts récits d'une demi-page à quelques pages, pour finir par celui d'un singe suffisamment intelligent pour ne pas finir dans une cage, mais pas assez fou pour vouloir devenir Homme.
189 pages dont il faut parfois relire quelques lignes, même lorsque l'on a l'esprit déjà tortueux. Et sans pour autant en être plus avancé.
Des lignes qui paraissent trop simples pour ne pas cacher quelque chose. Des choses que l'on peut, en cherchant bien, et beaucoup l'ont fait, découvrir, trouver, inventer.
Des lignes qui laissent des portes entrouvertes sous formes de question pour ceux qui n'aiment pas la trop grande simplicité. Du fantastique en demi-teinte pour traiter de la société.
Des moments très intéressants avec un classique.
La Mémoire neuve
Le Maître et Marguerite
Moscou va trembler sous les coups anarchiques de Satan de passage avec quatre de ses amis. Des coups tout aussi philosophiques que réels. Ho oui, quelques maisons vont s'enflammer sous les envies de délires du chat béhémot, oui, des liasses de roubles vont apparaître dans les airs par le bon vouloir d'Azzazello, causant moult troubles. Oui il va y avoir des meurtres, la folie va devenir chose commune et la police moscovite va devoir faire preuve d'une grande tenue d'esprit. Mais tout ceci n'est rien.
Le plus important reste le passé qui rattrape le futur, Satan que l'on découvre sous un angle des plus intéressant, testant où en est l'humain, les dialogues entre Ponce Pilate et le futur Christ, puis Mathieu Levi, la description de la société, toute cette folie qui enfle de ligne en ligne… mais vers où ? Et pour préparer l'arrivée du Maître, celui qui a écrit le livre qui guide tout ce monde. Ou tout simplement pour l'attendre, Dieu ou Le Diable le savent. Pour préparer son arrivée, son sauvetage de la folie par l'amour de Marguerite, puis son départ. Un roman où tout le monde semble gagner, suivant un chemin torturé, mais celui qu'il fallait.
Une présentation chaotique, comme l'est ce livre, pour lequel j'aurais pu tout aussi bien dire… " Lisez-le, prenez le temps de le lire, car je ne sais que dire de lui. "
Le Lapin exterminateur
Résumé :
Le capitaine Radock n’a plus un rond. Son dernier exploit maritime, éperonner un supertanker à fait de lui un exclu des routes navales. Plus d’appartement, pas d’ami, ses deux derniers, Tintouin s’est suicidé à cause d’une sombre histoire de BD et le professeur Tournefol est à Taïwan, plongé dans l’invention d’une bicyclette molle. Dans ces circonstances, cette soirée de noël ne serait pas si grave, s’il avait au moins la possibilité de vider quelques bouteilles de whisky, ou tout autre liquide alcoolisé. Cependant, même cela lui est refusé.
Débute alors une errance à travers Paris, à la recherche de toute occasion de résoudre cette situation de sécheresse buccale.
Accroché à sa fierté de vieux loup de mer, casquette visée sur le crâne, barbe fièrement arborée, le capitaine Radock va où le vent le porte, dans un atmosphère de catastrophe internationale. Et ce sont toute les tares de notre société qui vont être passées en revue, avec la verve d’un homme qui n’a plus que le droit de dire ce qu’il pense, et qui ne s’en prive pas.
Rencontre avec le monde littéraire et ses auteurs aux fades écrits, avec une population à qui seule une consommation aveugle donne encore un semblant de vie. Avec un Paris où le prédateur le plus dangereux, enfin jusqu’à la fin du récit, est la voiture. Mais aussi quelques échanges avec d’irréductibles épaves ou de sombres illuminés. Sans oublier les femmes, qui si, elles, ne le regarde plus, lui, ne se prive pas de les apprécier, œuvres d’art auxquelles il ne peut plus prétendre, même s’il essaie sans honte.
Le capitaine Radock va nous peindre, le temps d’une nuit de fête, la derrière fresque bien désolante d’un société qui ne survivra pas à ses excès.
Extrait
« J’ai compris que le mal ce n’est pas l’ignorance, ni l’erreur, ni même le mensonge, c’est la mauvaise foi. La mauvaise foi est un mur plus long et plus épais que la Grande muraille de Chine, c’est un cimetière intérieur plus vaste que le Désert de Gobi. Ah, ceux qui voient et font semblant de ne pas voir, ceux qui savent et font semblant de na pas savoir, ceux qui comprennent et font semblant de ne pas comprendre ! La mauvaise foi, capitaine, c’est une araignée venimeuse qui tue les justes, les sages et les poètes… Mais si vous accusez la mauvaise foi d’être une assassine, elle vous répondra : « Hein ? Quoi ? Comment ? », en ouvrant de grands yeux, des yeux de mauvaise foi… »
Avis :
Comme je l’ai dis à ma chef, c’est le genre de livre dont le contenu me plaît à deux cents pourcents, mais qui dérangera au mieux, ou déplaira plus certainement à neuf lecteurs sur dix. Même aussi bien écrit que possible, et c’est le cas pour ce livre, personne n’aime beaucoup se voir décrit aussi négativement.
J’ai pris un passage au hasard, ayant perdu les marques page des deux extraits que j’avais choisi durant la lecture…il faudra bien un jour que je me débarrasse de cette mauvaise habitude de ne pas corner les pages… à quand les livres informatiques ;-). Cependant, vu que l’on trouve de quoi extraire à chaque page, ce n’était pas difficile.
Avec une écriture à peine satyrique, plume plongée dans une encre à base de réalité vitriolée, l’auteur mélange texte qui pourrait être pris comme un cours de morale, une dénonciation de notre société d’aveugle volontaires. Un exercice facile que de reprendre les travers de notre civilisation, sans y apporter de solution. C’est vrai. Un livre qui n’apporte pas grand-chose, mais sûrement plus que des histoires à l’eau de rose, où d’autres fictions où tout est beau et fini bien.
Je suis tombé par hasard sur ce livre, l’un des intérêts des bibliothèques, attiré, il est vrai, piégé serait plus exacte, par le titre. Le Lapin exterminateur. Pour une fois que je ne prenais pas un livre de fantasy, il a quand même fallu qu’il y ait une touche de politic-fiction, l’histoire se passant dans un Paris, sur une Terre située dans quelques années. Cette vision futuriste est valable pour certains détails, comme la situation politique internationale, bien qu’au vu des évènements actuels, c’est malheureusement très actuel, ou bien la présence de sniper au cœur de la capitale. Autrement, le reste, c’est bien nous, maintenant. Le « héros », le capitaine Radock, clone du capitaine Hadock des aventures de Tintin (si, si, cela peut être utile de le préciser, tout le monde n’a pas lu Tintin), ne donne pas de leçon. Il ne fait que décrire, avec une verve délirante et sans exagération, même si la généralisation du discours laisse peu de place à l’échappatoire pour le lecteur. D’où la première phrase de cet avis.
Une chose m’a pourtant dérangé : un passage sur le terrorisme, qui m’a laissé un goût amer entre mes synases dédiées à la lecture.
En tout cas, voilà un livre bien écrit, où si l’on rie, c’est soit d’un rire jaune, soit d’un ricanement négligeant. Si vous ouvrez quand même ce livre, et que vous êtes dans le deuxième cas, et bien « tant pipi ». Et s’il vous dérange, et vous rend triste, c’est que vous êtes encore humain, plus que vous ne le pensiez... mais qui a envie d'être triste ?
Le Géant de Kaillass (suivi de) La fête du cochon
Le géant de Kaillass, situé en 1877 dans un petit village d’Autriche, raconte l’histoire d’un géant au grand cœur, exclu du chœur des Petits Chanteurs en raison de sa taille. Lorsqu’un cirque (assez modeste) arrive au village, le géant tombe éperdument amoureux d’une toute petite femme. Mais le tailleur du village, qui a le sens des affaires, l’entraîne à sa suite dans toute l’Europe. Le géant y sera présenté à tout le gratin, avant de revenir, le cœur toujours battant, à Kaillass, où il mourra – pour la plus grande prospérité du village, qui verra désormais affluer les touristes sur la tombe du célèbre géant. Cupidité d’un côté, naïveté de l’autre. Manipulation/manipulé. C’est toujours celui qui est différent qui est, au mieux, montré du doigt, et au pire, sacrifié.
Sur un thème très voisin, La fête du cochon, écrite en 1971, trente ans plus tôt, est une pièce saisissante. Plus sociale et politique, elle développe sur une histoire symbolique (quoique, c’est peut-être possible après tout) les thèmes de la différence, de la violence, et du pouvoir des notables. L’intrigue, très simple, est la suivante : dans une ferme autrichienne, Valentin, le fils aîné, ne parle plus depuis quelques mois. Il couine comme un cochon. Alors, tout est bon pour l’obliger à parler : insultes, coups, tortures. S’il couine, c’est qu’il est un cochon, non ? Alors, traitons-le comme tel : donnons-lui de la pâtée aux cochons, et puis… saignons-le, si vraiment il ne se décide pas à re-parler. Une pièce très engagée, violente, horrible et amère, mais, paradoxalement, « tonique » pour le lecteur ou le spectateur, qui ne risque pas de l’oublier.
Je ne connaissais pas Peter Turrini, né en Carinthie (Autriche) en 1944. Il me semble, au vu surtout de La fête du cochon, qu’on pourrait le rapprocher du mouvement des "Young Men in Anger" (les jeunes hommes en colère), ces dramaturges anglais des années 70, très engagés socialement et politiquement.
Ces deux pièces sont du vrai théâtre : j’entends par là que le texte, extrêmement fort, véhicule aussi des images mentales très vivaces. On n’a qu’une envie, c’est de les voir montées sur une scène française. Faites-les lire autour de vous, passez-les à vos amis, c’est de la grande littérature.
François Phuoc, métisse
Les Fleurs Bleues
Avis : Bref un livre qu’il est très dur de résumer, mais si vous voulez savoir pourquoi on écrit des chevals et non pas des chevaus, ou même des chevaux ; eh bien lisez ce roman drôle, où les calembours côtoient les contrepètrie et autres jeux de mots ainsi que des plagiats des plus grands écrivains de la Littérature Française….mais au fait savez-vous pourquoi Cidrolin habite au 21 ?? Parce que c’est un as………..
Le Couperet
Le Chevalier Alouette
L'Aliéniste
N.B. : Pas de temps morts dans cette enquête début de siècle !!! De plus, l'ambiance est parfaitement rendue historiquement parlant. Très agréable à lire. Personnages très bien campés et attachants. Fil rouge psychologique "alléchant" pour les "amoureux" du genre. Bref, j'ai aimé et vous suggère la suite avec "L'ange des ténèbres" où une mère semble massacrer ses enfants...